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... ou quand et comment l’homme a-t-il commencé à parier? Depuis la nuit des temps ! Selon les historiens, les jeux de hasard existaient déjà dans les temps les plus anciens – de fait, le jeu est aussi vieux que la civilisation. romaComme l’explique Benjamin Ogden, le fondateur du site Gambling Phd, tout comme le centre du jeu excessif suisse (CJE), les archéologues ont trouvé les premiers objets liés à la pratique des jeux d’argent dans les vestiges laissés par l’Ancienne Babylone (3000 avant J-C), la Chine Ancienne (2300 avant J-C), ainsi qu’en Inde, en Egypte et à Rome. Le blackjack et le poker par exemple trouvent leur source dans les premiers jeux de cartes pratiqués en Chine avec des feuilles de papier. On peut constater d’ailleurs que les valeurs de nos jeux de cartes actuels sont un héritage du moyen-âge, en Italie et en Espagne, qui illustre les hiérarchies de la Cour du Roi. Ce sont les Français qui plus tard ont introduit la Reine. De fait, pour les philosophes, jouer avec le hasard ou parier n’est peut-être rien d’autre qu’un entraînement ou une mise à distance de la vie même. Comme le disait Nietzsche, le monde est un jeu divin…

Les différents types de jeux par ordre chronologique

(Selon le Centre du Jeu Excessif le CJE, centre universitaire spécialisé dans le domaine de l’addiction aux jeux de hasard et d’argent.) « Les jeux de dés sont les jeux les plus anciens, des dés en os et en ivoire ont été retrouvés datant d’il y a plus de 3000 ans. Les paris hippiques et sportifs ont également une origine très reculée car dès l’Antiquité les courses de chars, l’ancêtre du PMU, étaient très populaires et chaque spectateur affichait l’une des 4 couleurs des équipes ou « factiones ». En outre, les Jeux Olympiques créés vers le VIIIème siècle avant JC furent probablement le premier haut lieu des paris sportifs. Les loteries, quant à elles, datent des Romains selon le passage sur l’histoire des loteries (Rapport du sénat Les jeux de hasard et d’argent en France). Ces derniers utilisaient le tirage au sort pour attribuer des cadeaux. Le rapport explique que le monde arabe préislamique était aussi adepte des loteries. Ce sont les bataves qui furent les premiers à introduire les « loerij » (loterie en néerlandais) à Bruges. Les loteries se développèrent ensuite en Italie et en France les siècles suivants. Les premiers casinos dignes de ce nom sont apparus au 17ème, par des groupements de joueurs de cartes et des hôtels voulant proposer de nouveaux espaces de divertissement. Le 20ème siècle les a vus se répandre aux Etats-Unis et c’est Las Vegas qui est aujourd’hui dans l’esprit de beaucoup la capitale mondiale des jeux d’argent. Toutefois, Macao a réussi à la surpasser récemment, du fait notamment qu’il s’agit du seul endroit en Chine où les jeux d’argent sont autorisés. Le poker daterait du 17ème siècle si l’on fait remonter son origine au jeu Perse appelé le Nas, où le bluff est un élément décisif. Mais c’est évidemment dans les années 1800 que sa version moderne se développe en Nouvelle Orléans sur les bateaux remontant le Mississippi. Durant la guerre civile, les grandes variantes comme le 5 Cards Draw ou le Stud s’établirent. Quant au Hold Em, la variante aujourd’hui reine, elle est apparue dans le Nevada dans les années 1970. A la même époque naissait dans la ville du même nom le Omaha, devenue l’une des variantes les plus célèbres. Le blackjack date lui plutôt du 18ème siècle, issu d’un mélange du vingt-et-un et du baccarat. Peu populaire au début, les casinos américains l’ont rendu attractif en accordant une grande valeur à la combinaison As-Valet de pique, d’où le nom donné de blackjack (littéralement : valet noir). Gambling Phd décrit aussi l’histoire de la roulette : Ce sont les Français qui en sont à l’origine au 19ème, et les Américains qui l’ont adapté en créant la roulette à double 0 (la roulette américaine), aujourd’hui l’un des jeux d’argent les plus répandus dans les casinos du monde. C’est le jeu le plus apprécié par ceux qui espèrent s’enrichir grâce aux martingales, même si ces pseudo-méthodes ne fonctionnent guère. Le Craps semble être l’un des jeux d’argent populaire les plus récents, il a été inventé au 18ème siècle en Angleterre, aujourd’hui plaque tournante mondiale des jeux d’argent. Les machines à sous apparaissent en 1898. Elles sont inventées par Charles August Fey, qui avaient mis au point quelques prototypes les années précédentes mais qui ne disposait pas encore d’une fonction essentielle : le paiement automatique. Aujourd’hui, il s’agit d’un incontournable et les plus grands casinos en comportent parfois plusieurs milliers ; il en existe d’ailleurs des centaines de modèles différents. »

Le pari sportif

Le Pari sportif à lui seul possède une histoire particulière et très ancienne. Les paris sportifs étaient déjà présents durant l’Antiquité, à la période de la Grèce antique. A cette époque, les Grecs avaient l’habitude de faire des concours sportifs et des compétitions sportives, et ceci plaisait beaucoup. En effet, étaient réputés pour leur amour du sport, et les évènements comme les Jeux Olympiques. La Corinthe et les jeux Delphiques, des divers événements proches des jeux Olympiques, constituaient également de formidables occasions pour le peuple de parier sur les épreuves athlétiques préférées. Pour payer les athlètes, on faisait payer aux visiteurs les entrées par le biais de billetterie et on organisait aussi des paris sportifs, pour rentabiliser l’événement. Les paris sportifs ont pour ainsi dire toujours existé. Les Romains étaient également des parieurs, surtout grâce aux fameux combats de gladiateurs dont les plus anciens datent de 264 av. J.-C. On retrouve de surcroît environ un siècle avant J-C, les compétitions sportives auxquelles s’ajoutent les combats d’animaux sauvages, les courses de chars ou même encore plus cruel, le duel entre des condamnés à mort et des félins, et donc bien sûr les gladiateurs. Ce qui tient plus de la barbarie que du sport, tout comme de nos jours la sanglante corrida qui se pratique encore hélas dans nombre de pays. La civilisation romaine aura apporté une part beaucoup plus importante à l’argent dans ce mode de distraction. Si l’on continue chronologiquement, au Moyen-Age, les paris dits « sportifs » continuent leur développement durant cette période, avec notamment l’essor de nouvelles pratiques sportives comme le tir à l’arc, ou encore les tournois avec des joutes à l’épée ou à la lance à cheval. Les paris et jeux d’argent se répandent alors dans toute l’Europe, principalement en France et en Angleterre. Au XVIIème siècle, les parieurs auront l’occasion de se mesurer en duel, armés, se terminant souvent par la mort du perdant, l’aspect monétaire est alors quelque peu égaré au profit d’un enjeu romantique ou d’une question d’honneur. Au XVIIIème siècle, le mot «handicap» apparaît dans le monde du pari sportif et surtout hippique. Ce mot vient de «hand in cap» (la main dans le chapeau) utilisé quand un objet troqué avait moins de valeur que l’autre et où une somme d’argent était ajoutée pour équité. Les paris sportifs avec un aspect plus monétaires commencent alors à se développer. Au XIXème siècle c’est l’essor des paris sportifs hippiques. Leur essor est impressionnant et on voit ainsi l’apparition de nombreux hippodromes, où se retrouve la haute société pour parier pour le plaisir, ainsi que des milieux plus pauvres qui espèrent gagner de l’argent. Au XXème siècle, un peu plus tard, les courses de chevaux gardent leur popularité mais d’autres sports empiètent sur le monopole du monde hippique. Cela s’explique notamment avec l’apparition de la télévision vers 1960, où des événements sportifs sont montrés au grand public. Le pari sportif prend alors de l’ampleur dans le monde entier. On espère pour notre part la disparition totale des courses hippiques, un loisir pour lequel des animaux sont tués après avoir été exploités cruellement toute leur vie.

L'ère virtuelle

Le deuxième changement important du XXème siècle est l’apparition d’Internet dans la fin des années 1990, et cette nouvelle aventure démultiplie à l’infini le nombre et les déclinaisons du pari et du jeu en ligne, mais ceci c’est déjà une autre histoire… (voir l'article Les jeux d'argent sur Internet) Pour trouver la première trace d’un casino en ligne, il faut remonter en 1994. A l’initiative de développeurs britanniques, un tel projet voit le jour pour la première fois mais sa concrétisation va se dérouler bien loin de Londres. En effet, pour des raisons d’ordre législatif, les développeurs vont faire le choix de lancer ce premier casino online au Canada et plus précisément à Kahnawake, une réserve indienne autonome en plein cœur du Québec qui offrait toutes les garanties pour le développement d’un tel projet. Alors baptisé Gaming Club, le premier casino en ligne de l’Histoire permettait à ceux qui voulaient s’adonner à des jeux de casino sur Internet de payer par carte de crédit ou par virement bancaire. Si ce casino fut incontestablement précurseur, son offre était des plus limitées puisque les joueurs n’avaient qu’un jeu de roulette américaine, une table de blackjack et trois machines à sous basiques pour s’amuser. Tout a commencé à se développer avec l’apparition du premier logiciel de jeu d’argent en ligne développé par Microgaming et téléchargeable via un CD rom à l'époque. Quatre ans plus tard, le premier jackpot apparaissait : la machine à sous Cash Splash. Puis tout a été très vite, la même année déjà Planet Poker démarrait le premier site de poker en ligne. Très rapidement cette même année, 700 casinos en ligne avec argent réel étaient sur le web. L’un des géant des développeurs, Java, a ensuite totalement révolutionné le monde des jeux en ligne grâce à l’invention du jeu instantané. Et avec la progression des téléphones portables, les jeux en ligne s'adaptent: plus besoin de télécharger logiciels et applications pour jouer.  N’importe où, n'importe quand : le jeu est toujours là, plus accessible que jamais. Dans la foulée, le développement des jeux d’argent sur les réseaux sociaux progresse aussi. Aujourd’hui, des millions de joueurs profitent des jeux de casinos via tout un panel de plateformes et à l’heure où un nombre croissant d’Etats légalisent les casinos en ligne, le secteur est nécessairement promis à connaitre la croissance et ceci devrait se vérifier pendant de longues années. Néanmoins, si l’avenir est beau pour les casinos en ligne, il semble l’être beaucoup moins pour les casinos terrestres. Il faut dire que ces derniers n’ont pas su saisir l’opportunité qui s’offrait à eux. Au lieu de profiter de leur offre terrestre existante en la déclinant online et ce tout en bénéficiant de la force de leur marque, les casinotiers ont laissé des opérateurs privés se partager le marché des casinos en ligne. S’il semble tard aujourd’hui pour un retour en arrière, impossible de ne pas imaginer que certains Etats viennent à favoriser les casinotiers locaux à une offre étrangère pas toujours bien perçue. Quant au reste, c’est toujours vers plus de jeux autorisés, vers une offre de machines à sous toujours plus importante et vers davantage de réalisme (le boom des casinos live est là pour le démontrer) que l’on risque de tendre, comme les jeux en 3D et la VR, l’objectif étant d’optimiser toujours plus la curiosité et la satisfaction des joueurs. Pour en savoir plus sur l'Histoire du jeu, nous vous recommandons les articles suivants : Le Polignac (Jean Boussac, in Encyclopédie des jeux de cartes. Paris, 1896) Le Pharaon (Jean Boussac, in Encyclopédie des jeux de cartes. Paris, 1896) La Manille (Jean Boussac, in Encyclopédie des jeux de cartes. Paris, 1896) Le Bésigue et ses variantes (Jean Boussac, in Encyclopédie des jeux de cartes. Paris, 1896) Les origines possibles de la roulette (Roulette - Histoire et information - I) Le poker français (Jean Boussac. Encyclopédie des jeux de cartes. Paris, 1896) Le Baccara (Jean Boussac. Encyclopédie des jeux de cartes. Paris, 1896) Le jeu du Coucou (Texte traduit et adapté d'un document de John McLeod) La Chouine (Par Bertrand Karnet, d'après les règles de Jacques Proust) Le Bridge Whist (Texte traduit et adapté d'un document issu du site Pagat.com de John McLeod par Bertrand Karnet) Le Hoity Toity (Traduit et adapté par Bertrand Karnet d'après le site RPGnet) Le Kahnu (Traduit de l'anglais et adapté d'un article publié sur le site Chinese-game.com) Le mistigri (Extrait de Encyclopédie des jeux de cartes, 1896. Jean Boussac) Le jeu speculation (Traduit et adapté d’un texte de David Parlett, in Une Histoire des Jeux de cartes) La Triomphe forcée (Par Master Dafydd ap Gwystl, extrait traduit de l'anglais par Katrina Karenine) Le trut (Traduit et adapté par Katyousha Dolores, d'après un article paru sur le site de jeux de cartes Ludoteka, 2019) Duel Masters (Traduit et adapté par Katrina Karenine, d'après un article publié sur le site boardgamegeek.com,2019) Le jeu Carcassonne (Traduit et adapté d’une revue de Jay Tummelson par Karin Liber, 2019) Le Cranium (Traduit de l'anglais par Katyousha Dolores, 2019) Descent : Voyage dans les Ténèbres, 2e édition (Traduit et adapté par Sarah Brandt, 2019)

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