Alors que la réglementation concernant les jeux d’argent et de hasard est déjà très stricte en Belgique, un arrêté royal a revu à la hausse le seuil à ne pas dépasser pour jouer en ligne sans trop de pertes. Préalablement fixé à 500 euros, il sera désormais question de ne plus investir au-delà de 200 euros hebdomadaires.
Qu’on soit joueur régulier ou novice au moment de réaliser un dépôt sur la plateforme d’un casino, peu importe! La règle sera la même à partir du 20 octobre 2022, sauf bien sûr pour les joueurs exemplaires qui pourront obtenir une dérogation. Entrons dans le menu détail de ce changement qui concerne chaque opérateur de jeux mais pas seulement!
Un arrêté approuvé par l’autorité nationale de protection des données
L’ensemble des autorités chargées de réguler l’industrie du jeu s’accordent sur la nécessité de revoir leur copie en matière de protection. Il ne restait plus qu’à faire valider le projet de loi visant à réduire le plafond des dépenses ludiques que peut assumer un joueur type en Belgique. Ainsi, la Commission belge des jeux de hasard qui existe depuis le 7 mai 1999 a calculé que 5% des revenus d’un ménage pouvaient être engagés sans que cela ne mette en péril la totalité de leur situation.
En théorie, la pratique des JAH (jeux d’argent et de hasard) est interdite en Belgique pour des raisons de sécurité personnelle et nationale. Dans ce pays, on compte environ 175.000 personnes sujettes à l’addiction: est-ce la faute à un jeu en ligne mal réglementé et sans filets? En pratique, les bonus que l’on obtient dès notre arrivée de même que le don de jetons gratuits poussant à la consommation des jeux de machines à sous, ou de table, ont bel et bien été supprimés pour limiter les tentations. Restent à voir les taux de redistribution au cas par cas.
De plus, la Commission belge des jeux de hasard se charge d’octroyer les licences allant de A à G pour les différents types d’établissement, y compris les salles de jeux. En mai 2022, elle avait déjà pris la décision de tout interdire sauf les loteries qui sont autorisées en Belgique, et par conséquent, non soumises à son pouvoir frisant l’omnipotence pour la bonne cause. Mais c’est sans compter l’arrêté royal passé en juillet 2022 qui démontre la volonté du ministre de la Justice d’ajouter également sa pierre à l’édifice et de réglementer dans le bon sens... sans interdire pour autant!
Une disposition visant à transformer l’industrie du jeu?
Limiter les dépôts à 200 euros au lieu des 500 euros qui étaient actés depuis le mois d’avril 2020 ne changera pas la face du monde. Mais globalement, les parties prenantes de l’iGaming approuvent les mesures qui leur permettent de continuer à tirer leur épingle du jeu et à vivre grâce à la masse d’argent réel des casinos en ligne! Rappelons que cela peut représenter un chiffre d’affaires montant à 20 milliards de dollars, rien que pour le Canada! Force est de constater, qu’au moins, les acteurs de ce secteur acceptent un durcissement au niveau de l’octroi des licences, concurrence oblige!
Ce que vise cette nouvelle loi, entre autres, c’est de favoriser et encourager déjà l’installation d’un jeu responsable de part et d’autre de l’écran. Et cela n’est pas une mince affaire, on est bien d’accord! Le jeu de hasard étant par définition “tout jeu pour lequel un enjeu de nature quelconque est engagé, ayant pour conséquence soit la perte de l’enjeu par au moins un des joueurs, soit le gain de quelque nature qu’il soit, au profit d’au moins un des joueurs ou organisateurs du jeu et pour lequel le hasard est un élément, même accessoire, pour le déroulement du jeu, la détermination du vainqueur ou la fixation du gain”.
Pas de changement radical à l’horizon: tant que le trio “Gain (ou perte) – Enjeu – et Hasard” existera sur Terre (ou sur Internet), les jeux perdureront en l’état, pour notre plus grand plaisir... ou non! Le tout est donc de trouver un bon site de casino et de paris sportifs en ligne, et de le garder pour en ressortir gagnant!
Au coeur de l'affaire, l’addiction au jeu?
Car l’industrie du jeu est ce qu’elle est: au Québec, on parle d’1 à 2% de joueurs souffrant de dépendance aux jeux, soit près de 600.000 personnes! C’est un fléau mondial qui touche également les pays de moindre envergure comme la Belgique composée d’11,59 millions 
d’habitants, et un travail supplémentaire pour la Régulation des jeux. Comme partout ailleurs, les joueurs peuvent s’auto-exclure des casinos après avoir calculé leur “perte-horaire” qui est un système pratique pour savoir si on est plutôt dans une pratique récréative ou “à risque”, et pour que le jeu reste un loisir.
À partir de 25 euros par heure dans une salle de jeux par exemple, on peut commencer à s’inquiéter! Il semblerait que les joueurs en ligne aient un risque multiplié par 4 par rapport aux autres médias. Ajoutons que les crises sanitaires ou sociales suffisent à elles seules à entraîner les joueurs sur la mauvaise pente... Au Royaume-Uni, un système semble avoir fait ses preuves: on peut faire appel à l’association caritative “GamCare” en termes de conseils ou de thérapie. Même l’équipe PokerStars regroupant les meilleurs joueurs de cartes au monde en est devenue membre! Alors, jouer oui, mais avec parcimonie et bien entourés!
