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La saison de NBA touche à sa fin pour un coup de tonnerre venu de Toronto qui devient la première équipe hors USA qui remporte la Ligue Majeure Américaine. Pour la France, le coup de tonnerre, c'est sans aucun doute la retraite de Tony Parler légende à 37 ans du basket et du sport français. Si aujourd'hui, les termes de légende ou génie sont distribués à la pelle, TP est allé les chercher sur les parquets, mais aussi en dehors. Nul doute que la NBA saura elle aussi rendre hommage à ce joueur qui a marqué l'histoire de la compétition.

Toronto Raptors : la gifle canadienne

En France, les amateurs de sport ne se rendent pas compte de la relation ambiguë entre les Américains et les Canadiens. Le Canada  vit à l'ombre de son encombrant voisin qui a l'habitude de se croire seul au monde et seul habitant de l’Amérique du nord. Il y a un mépris, plus folklorique que méchant, des US envers ce voisin si original. Les Toronto Raptors ont, contre toute attente, battu les ultra favoris, tennant du titre, les Warriors. Autant dire que l'amertume est au RDV. On ne va pas se mentir, le basket américain a énormément de fans en France et les supporters ont tendance à changer de maillot de façon opportuniste. Cette consommation du sport est en train de faire des ravages dans le football. Tout cela pour vous dire que sur les réseaux sociaux, les Raptors se font dégommer : « Le plus moche champion NBA depuis 10 ans". Les parieurs ont dû se faire mal aux dents, car personne ne les voyait en finale et encore moins la gagner. C'est un peu la gueule de bois en NBA même s'il existe des romantiques qui voient une belle histoire du petit renversant les grands. Les parieurs ont du relire les réglements des paris sportifs pour voir si une clause spéciale existait pour un champion de NBA hors US. Factuellement, les blessures ont décimé les Warriors. On arrive dans les travers de la NBA où les franchises mettent le paquet sur un cinq majeurs et le banc est parfois déséquilibré. Là, en l’occurrence, c'est une cascade de blessures qui a décimé les Warriors. Les Raptors se sont métamorphosés en l'espace de 6 ans. Ils ont doublé la valeur de l'équipe de 500 millions à plus d'un milliard de Dollars. Le petit joue surtout ce statut d’outsider pour vendre un rêve national. Pour la finale, son clip « We The North » n'est pas loin d'être une promotion d’une équipe nationale partant en mission pour l'honneur de la nation.

Tony Parker : 37 ans et la retraite

 "C'est avec une grande émotion que je mets un terme à ma carrière. J'ai beaucoup travaillé, énormément reçu, c'était une aventure incroyable! Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais  jamais pensé vivre ces moments exceptionnels en équipe de France et en NBA", C'est par ces mots que Tony Parker annonce sa retraite de joueur de Basket. Si un joueur fait l'unanimité, c'est bien lui . Rare son les sportifs qui dépassent le cadre du terrain pour conquérir le statut de héros national. Après 18 ans en NBA, 20 ans de carrière, quatre titres de champion NBA avec la franchise des San Antonio Spurs et un titre de MVP des finales et six sélections pour les All Star Games, il tire sa réverence. On se souvient évidemment de son titre à l'équipe de France à l'Euro de Basket. Tony Parker représente le sportif humble qui fait visiter sa maison de San Antonio de plusieurs dizaines de millions de dollars comme s'il vous invitait chez lui, sans le moindre bling bling, comme si tout cela coulait de source. Culturellement, il est terriblement américain tout en étant profondément français. C'est sans doute pour cela que des deux côtés de l'Atlantique les éloges viennent de partout. Les San Antonio Spurs vont tout simplement retirer son numéro pour le mettre dans le Hall of Fame de la Franchise. On ne se rend pas bien compte en Europe, mais cet honneur est rare et réservé aux légendes. Tony Parker s'en va sur une saison tristounette avec les Charlottes. On peut penser qu'il part juste à temps et encore au sommet. Pour une éventuelle tournée d'adieu, Tony Parker est très clair. « Ça ne m’intéresse pas de faire une tournée d’adieu, si ce n’est pas avec les Spurs, dit Tony Parker à L’Equipe. Comme ça ne m’intéresse pas de jouer si on ne peut pas gagner un titre et si je ne peux plus être Tony Parker. Avec le statut que j’ai acquis au fil des années, si je ne suis pas Tony Parker, les gens vont être déçus. » Tony Parker a toujours eu cette ambition qui parfois est mal vu dans l'Hexagone. La frontière entre ambition et vanité est souvent mal maîtrisée dans un pays très sensible à l'overdose d'ego. Au US, être riche et célèbre est un motif d'admiration. En France, c'est un motif de soupçon. Peut-être moins dans le matérialisme, le français va sans doute autant regarder le chemin que le but atteint. Tony Parker a réussi par son comportement, sur et en dehors du terrain, à plaire aux américains et aux français. Tony Parker s'en va et se lance dans une nouvelle carrière. Aujourd'hui, il se lance dans une vie d'homme d'affaires. Il vient de racheter une station de ski. À l'heure du réchauffement climatique, on peut penser qu'il est aussi audacieux en affaire qu'il était dans la raquette. Il s’éloigne du parquet, mais il reste propriétaire de l'ASVEL dont es équipe masculine et féminine sont en finale des championnats de France de Basket. On le voit beaucoup avec le président de l'Olympique Lyonnais qui semble être devenu son mentor. Là encore Tony Parker sait s'entourer. On lui souhaite autant de succès dans les affaires que sur le parquet.