Les rénovations massives des casinos français ont eu un impact significatif sur les résultats financiers du Groupe Partouche en 2024. Bien que le groupe ait enregistré une légère augmentation de son revenu brut des jeux (GGR) de 1,5% par rapport à l’année précédente, ces travaux de rénovation dans trois de ses plus grands casinos en France ont freiné la croissance attendue. Les fermetures partielles de ces établissements ont eu un impact direct sur les performances du groupe, tout en mettant en lumière l’évolution du marché des casinos en ligne et terrestres, ainsi que les conséquences à long terme pour l’ensemble du secteur.
Les impacts des rénovations sur les résultats financiers du Groupe Partouche
Le Groupe Partouche a généré un revenu brut des jeux (GGR) de 712,3 millions d’euros au cours de la période fiscale de 2024, soit une légère hausse par rapport aux 701,5 millions d’euros de l’année précédente. Cependant, cette croissance modeste a été freinée par les travaux de rénovation qui ont affecté trois des casinos les plus importants du groupe en France : Annemasse, Divonne et La Tour-de-Salvagny. Les rénovations ont touché plusieurs secteurs clés, notamment les jeux électroniques, les jeux de table électroniques et les jeux traditionnels, avec des baisses respectives de 1,4%, 0,7% et 2,5%.
Bien que les casinos français aient enregistré des revenus solides grâce aux machines à sous, représentant 636,1 millions d’euros de GGR en 2024, la baisse observée dans d’autres secteurs a limité la croissance globale du groupe. Il convient de noter que le groupe a pris des mesures pour compenser cette situation mais les rénovations ont clairement affecté la dynamique attendue sur le marché.
Performances par secteur et géographie
Le secteur des jeux traditionnels a particulièrement souffert de la situation en France, enregistrant une baisse de 2,5% dans ses résultats. Toutefois, l’opérateur a également fait face à des performances contrastées selon les régions et les types de jeux.
À l’échelle internationale, le Groupe Partouche a connu une croissance significative de 7,3% de son GGR, atteignant 76,3 millions d’euros, grâce notamment aux résultats favorables de son casino de Meyrin en Suisse. Cette performance positive a été soutenue par un taux de change favorable et des gains importants dans les jeux traditionnels (+23,8%) et les jeux en ligne (+34,5%) en Suisse. Le casino de Middelkerke en Belgique a également affiché des résultats remarquables avec une hausse de 33,3% de son GGR, ce qui a contribué à la solidité des résultats globaux du groupe. Ces performances hors de France ont été cruciales pour compenser les baisses dans les casinos français.
Une fin d'année solide après un troisième trimestre difficile
Malgré un été difficile en France, le Groupe Partouche a réussi à redresser la barre avec une performance robuste au quatrième trimestre (Q4), enregistrant une augmentation de 2,3% de son GGR par rapport à l’année précédente. Les revenus nets des jeux pour ce trimestre ont également progressé de 6,8%, atteignant 27,9 millions d’euros. Cette amélioration a été en partie due à la reprise de l’activité dans les casinos français après les fermetures partielles dues aux rénovations.
Les casinos ont généré 94,4 millions d’euros de chiffre d’affaires consolidé pour le Q4, avec une augmentation de 2,1%. Les hôtels ont vu leurs revenus augmenter de 7% et les autres sources de revenus ont progressé de 13,2%, permettant au groupe de compenser partiellement les pertes initiales causées par les travaux. Cette reprise souligne la résilience du groupe et sa capacité à s’adapter aux défis du marché, notamment en renforçant ses activités dans les secteurs complémentaires tels que l’hôtellerie.
2024 : Une année de transition pour le Groupe Partouche
En résumé, l’exercice fiscal 2024 du Groupe Partouche a été marqué par des défis liés aux rénovations de plusieurs casinos en France, freinant la croissance attendue du GGR. Toutefois, malgré ces obstacles, l’opérateur a réussi à afficher une performance positive à l’international, notamment en Suisse et en Belgique, et a conclu l’année sur une note solide avec une reprise au quatrième trimestre. Ces résultats sont prometteurs pour l’avenir, bien que des investissements continus dans les infrastructures soient nécessaires pour maintenir sa compétitivité. Les perspectives pour 2025 semblent encourageantes mais l’entreprise devra naviguer avec prudence dans un environnement toujours en évolution, particulièrement sur le marché français où les rénovations continues pourraient encore avoir un impact à court terme.