À la croisée des casinos et des paroisses, il existe une nouvelle génération de prêtres addicts à la Roulette ou au Blackjack. Décidément, avec les jeux d’argent dans les faits divers, on aura tout vu!
Mais avec des hommes d’églises, c’est une toute autre histoire puisqu’ils sont censés montrer le droit chemin! Il faut croire que ces hommes entendent d’autres types de voix que celle du Seigneur et qu’ils ont envie comme tout le monde de se changer les idées à l’aide de cartes et de dés! Mais jusqu’où peuvent-ils aller pour assouvir leur passion dévorante du jeu?
Quand on vit en Suisse, on a beau avoir les plus beaux paysages du monde, il arrive que l’on s’ennuie. Surtout lorsqu’à 52 ans, l’horloge biologique ayant sonné, on a envie de grand frissons! Mais en Suisse, on ne plaisante ni avec la précision des montres ni avec la régulation des jeux d’argent et de hasard, comme on a pu le voir lors du vote de la loi de juillet 2019 qui fixe un barème pour le nombre de casinos terrestres et virtuels autorisés.
Pour enrayer les phénomènes de dépendance au jeu, la Commission Fédérale des Maisons de Jeux (CFMJ) met tout en oeuvre pour limiter la casse en établissant des listes noires de lieux infréquentables. Visiblement, cela n’a pas empêché notre homme de “faire feu de tout bois” de 2009 à 2018 grâce à l’argent de ses généreux paroissiens et celui d’emprunts de la dernière chance!
Personne ne s’attendait au fait qu’un prêtre respectable puisse jouer double jeu aussi longtemps! Enjoint de suivre une thérapie, l’ancien homme d’église ne regrette rien sinon d’avoir fait les mauvais paris. S’exercer à la Roulette en ligne aurait pu lui sauver la mise, mais en attendant il a été condamné à 6 mois de prison. Pendant 9 ans, il a trompé son monde en détournant l’argent de près de 70 fidèles, et maintenant il doit sûrement encore se confesser puisqu’il a renoncé depuis aux Ordres religieux!
Tandis que l’État Suisse va, quant à lui, empocher 30 millions de dollars par an avec la création de deux nouveaux casinos terrestres, l’ancien prêtre suisse a pu dépenser plus de 3,4 millions de dollars au jeu! Une fortune pour un être qui avait fait peut-être voeu de pauvreté comme Saint François d’Assise bien avant lui... Au lieu de cela, c’est la Suisse qui a fait le souhait de protéger ses joueurs de 145 sites frauduleux de jeu en ligne mais surtout des ravages de l’addiction!
En effet, l’État Suisse tente par tous les moyens de tenir à l’écart des entreprises casinotières avides de s’étendre partout dans le monde. Pour ces plateformes très compétitives comme le décrié Bet365, conquérir le marché de l’iGaming suisse équivaudrait à posséder enfin le Saint Graal! Il semble convenir, en religion comme dans le monde du divertissement, de “séparer le bon grain de l’ivraie”!
C’est pourquoi, en France, l’ARJEL (Autorité de Régulation des Jeux en Ligne) s’efforce de réguler notre paysage ludique, pour que “les jeux interdits” ne soient pas uniquement le titre d’un film de 1952 mais bien une réalité par défaut. On peut parler d’addiction de masse quand 1,3 million de joueurs souffraient de dépendance au jeu en 2019 avec un chiffre qui ne cesse d’augmenter depuis 5 ans, selon notre Observatoire des Jeux.
En Italie, la foi et les jeux pourraient être deux pôles opposés mais ils sont tous les deux des forces vives et sacrées! Lorsqu’on voit l’importance du SuperEnalotto ou des jeux de hasard dans la ville de Caresanablot qui n’a rien à envier à Las Vegas, on comprend que l’Italie est restée 
un formidable berceau des jeux populaires comme au temps de la Rome Antique.
Le jour où Flavio Gobbo a laissé une lettre pour expliquer ses dépenses outrancières aux yeux de sa paroisse, cela aurait pu être une histoire drôle si ce n’était l’aveu d’un abus de confiance au détriment de fidèles croyants. En 2016, de l’eau avait déjà bien coulé sous les ponts pour ce prêtre de confiance qui avait pris sous son aile la ville de Mestre non loin de la célèbre et authentique Venise italienne reproduite en partie dans l’hôtel-casino The Venetian Resort par le milliardaire Sheldon Adelson.
Récidiviste, la justice italienne a condamné Flavio à purger une peine de 2 ans avec sursis tout en remboursant l’intégralité de la somme subtilisée. L’histoire ne dit pas ce qui sera le plus difficile pour cet homme qui a tout perdu au casino, entre gérer des flux d’argent réel ou rester isolé comme un moine dans sa cellule? Mais en tout cas, il ne recommencera pas de sitôt! Comme la Suisse, l’Italie tente d’adopter une réglementation stricte en ce qui concerne les JAH (Jeux d’Argent et de Hasard), et on veut bien le croire!
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