Les faits se sont produits aux État-Unis, dans la ville de New York. Une joueuse de casino âgée de 77 ans a été reconnue coupable d’escroquerie au gouvernement. Sa combine incroyable est digne d’un film hollywoodien mais les nouvelles technologies ont fini par la démasquer. Le jugement imposé à son cas devrait servir d’exemple aux prochains fraudeurs. Retour sur cette aventure d'un autre âge...
Elle possédait trois identités différentes
La coupable, née en 1945, se nomme Carmen Soto. Du moins, c’est son véritable nom. Car le gouvernement américain la connaissait sous deux autres identités : Gloria Sanchez et Carmen Maldonado.
La femme, alors toute jeune en 1960, décide de mettre en place un stratagème qui lui permet d’obtenir deux cartes de sécurité sociale supplémentaires. Ces deux fausses identités possèdent toutes les pièces officielles requises pour recevoir des avantages de citoyenneté. Comptes bancaires, permis de conduire, passeports, boîtes postales… Aux yeux du gouvernement, Gloria Sanchez et Carmen Maldonado existaient bel et bien, et étaient différentes de Carmen Soto.
Grâce à ses trois identités, Carmen Soto a pu obtenir une aide financière auprès de l’administration des ressources humaines de New York… multipliée par trois. Et ce, depuis les années 1994 à aujourd’hui. Et il en va de même auprès de la sécurité sociale. En tout, la vieille dame a perçu respectivement 266 479,40 $ et 388 322,24 $. Ces montants proviennent directement du dossier fourni par le procureur du district, Darcel Clark.
La fin d’années de jeux de casino
La coupable a, pendant des années, utilisé ces revenus sociaux pour les dépenser dans des casinos. Et elle aurait continué ainsi encore longtemps si les nouvelles technologies gouvernementales ne l’avaient pas découverte.
En effet, malgré toutes les pièces officielles qu’elle détenait pour chacune de ses identités, il y a une technologie qu’elle n’a pas pu tromper. Il s’agit du logiciel de la reconnaissance faciale. Carmen Soto a été confronté à ce système lorsqu’elle a voulu renouveler son permis de conduire. Son visage a donc été démasqué comme appartenant à trois personnes différentes.
Et contrairement à un bon film d’action, la vielle dame n’a pas tenté de nier les faits ou de s’enfuir dans un pays étranger. Elle a avoué ses crimes, ce qui lui a valu un allègement de peine…
Une condamnation comme symbole de mise en garde
Suite à la révélation de son escroquerie des administrations gouvernementales américaines, Carmen Soto a été condamnée par la Cour suprême du Bronx. Cependant, sa peine ne sera pas la prison puisqu’elle a été reconnue coupable sous le régime du sursis avec probation.
De plus, selon la décision du juge Jeffrey Rosenblueth, la vieille dame de 77 ans devra rembourser l’intégralité des presque 655 000 $ volés. Cet allègement de peine survient conformément à un accord de plaidoyer. Toutefois, il est important de préciser que cette manière de rendre la justice ne doit pas paraitre comme étant une faiblesse.
En effet, les magistrats ont voulu faire de cette condamnation un exemple pour les éventuels fraudeurs à venir. D’ailleurs, ceux-ci seront traités bien plus sévèrement s’ils s’aventurent dans les détournements des biens publics. Il s’agit donc d’un message de la part des collaborateurs de l’inspection générale de la sécurité sociale des États-Unis. À ne surtout pas ignorer !
