Que ce soit à travers l’écriture, les réseaux sociaux, ou le quotidien de tout un chacun, l’inclusivité gagne de plus en plus de terrain. L’industrie du jeu a compris, elle aussi, qu’elle avait tout intérêt à représenter l’ensemble de la population, et pas seulement le modèle de l’homme blanc dynamique et hétéro, même si la plupart des joueurs mâles, se sentent très bien dans leur pratique ludique.
Pour preuve, la sortie accrue de séries qui soulèvent la question de la non-binarité et qui mettent en scène des personnages aimés de la communauté LGBTQIA+ comme Abbi dans “The Imperfects”, et donc de jeux vidéos qui suivent le même chemin en accordant plus de place aux différences et aux minorités. Voilà qui devrait ravir les 45% de joueurs aux États-Unis qui peinent encore à dénicher une héroïne queer ou de couleur dans leur jeu favori!
Dans le monde de l’iGaming, on peut s’attendre à tout et les casinos en ligne n’échappent pas à la règle quand on voit les hôtesses de sexe féminin continuer à présenter en grand nombre les jeux de Sic Bo ou de Baccarat dans un Live Casino. Dans les jeux de table en direct, le fournisseur Evolution Gaming échappe peut-être à la règle en nous proposant quelques croupiers sexy.
C’est d’ailleurs, un animateur qui est posté devant une roue de fortune très populaire qui a pour nom “Dream Catcher”. Se jouant en argent réel, ce divertissement à l’instar du jeu télé de Playtech “Well well well live” est à mille lieux de l’attrape-rêves des amérindiens! On ne peut qu’encourager cette démarche qui vise à contenter tous les publics qu’il soit gay ou simplement avide d’échapper aux clichés! En 2020, 18% des jeux privilégiaient une femme comme personnage au centre de l’action, contre 6% une année auparavant.
Comme il n’y a plus une seconde à perdre en termes de discrimination, on peut trouver des solutions du côté des nouveaux jeux indépendants comme “Alba: un Wildlife Adventure” d’Ustwo qui casse les codes des jeux lamda. Robyn Bremner, lead producer sur le jeu d’aventure “Alba”, remarque “combien les lignes ont bougé ces 5 dernières années”. Elle souligne également la plus grande accessibilité du jeu vidéo, et on ne peut qu’être d’accord en voyant le nombre croissant de joueurs en ligne avoisinant les 2,7 milliards!
Même s’il est difficile de changer les jeux à structure narrative comme “The Witcher” où le héros est pourtant réputé machiste ou le binaire involontaire “Assassin’s Creed Valhalla”, le dernier “Call of Duty”, par exemple, tente de changer la donne en proposant d’incarner u
n personnage non genré, mais rien de bien nouveau. Loin de révolutionner en profondeur le paysage vidéoludique, cela constitue un premier essai frileux, même si d’autres jeux célèbres avant lui ne relèveront jamais le défi comme “Donkey Kong” où la figure féminine est vue comme incapable de se débrouiller seule.
Il s’agit de jeux figés sur le sauvetage d’une demoiselle en détresse ou faisant appel au réflexe de “MacGuffin”. Dans ce cas, l’héroïne devient l’objet de la quête plus qu’un être à part entière, quand ce n’est pas juste une récompense sexualisée pour le héros. Heureusement, il existe des tentatives réussies qui rendent leur lettre de noblesse aux personnages non caricaturaux. Ainsi, la guerrière Senua dans “Hellblade”, sorti sur Nintendo Switch en 2019, pourrait tout aussi bien être un homme et vice-versa, et son courage n’a d’égal que son efficacité.
Mais, à quand des jeux sur-mesure pour les 30% d’handicapés ou les 33% issus de minorités ethniques aux États-Unis, mais aussi au Royaume-Uni ou en France? Pour le moment, seuls les jeux éducatifs s’emparent pleinement de l’inclusif… au détriment du plaisir. Néanmoins, on peut compter sur le sérieux de certains développeurs pour refuser des changements susceptibles de créer des différences de traitement au sein de leur communauté de joueurs. C’est la raison pour laquelle le studio suédois Mojang rejette les jetons non fongibles (NFT), car il les considère non inclusifs et contre-productifs, et veut garder son jeu culte “Minecraft” en l’état.
On peut aussi encourager l’essor de la diversité rimant avec inclusivité dans l’industrie des jeux à l’image d’Ubisoft dont 22% des employés sont des femmes. Malgré tout, ce n’est pas une victoire car bon nombre d’entre elles y ont témoigné de harcèlement. L’influence de l’ancien monde pervers et rétrograde se fait encore sentir dans l’humanité, mais il existe quand même de belles âmes ou de belles initiatives comme celle d’IGT (International Gaming Technology).
Sur le marché de l’iGaming depuis 1981, ce fournisseur américain a obtenu un score de 100 octroyé par la HCR (Human Rights Campaign) prouvant que cette entreprise veille à l’égalité entre tous ses salariés en incluant notamment les personnes LGBT. Il n’y a pas à dire, un vent de modernité va souffler sur les plateformes en ligne grâce à des jeux d’un nouveau genre, plus en accord avec l’évolution de la société, comme la féministe “Lady Merlin” d’Yggdrasil ou “Trump it Deluxe” de Fugaso, lesquels feront à coup sûr, boules de neige!
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