Nous vous avions prévenu ! Il faut reporter ses paris sur les compétitions. Évidemment, on ne pensait pas encore que la pandémie irait aussi vite, et qu'aujourd'hui, on vous écrirait confiné avec interdiction de sortir sans avoir une déclaration sur l'honneur. Au lieu de pronostiquer, de faire des stratégies et de chercher les meilleurs bookmakers en ligne, on va vous parler des conséquences sur le sport au sens large avec aujourd'hui un zoom sur les chaînes TV de Sport et, évidemment, nos chers sites de paris sportifs en ligne.
L'annulation en cascade des événements sportifs n'a pas vraiment eu lieu. Les organisateurs ont botté en touche, mais ce sont les reports qui font légion. A la minute où je vous écris, c'est Roland-Garros qui est reporté à septembre 2020. Les parieurs sur le tennis vont se demander comment cela va se passer avec le Tournoi du Grand Chelem américain, l'US Open. Dans la matinée, c'est l'Euro de football 2020 qui est déplacé à l'Été 2021. Les courses cyclistes, les classiques, et on craint pour le Giro, sont toutes reportées les unes après les autres. Les J.O de Tokyo ne sont pas menacés, mais les Japonais ne sont plus trop emballés de recevoir un événement mondial. Les athlètes commencent à demander l'annulation pure et simple de cet événement. Cette longue liste ne cesse de grandir et si pour nous, c'est une frustration, on peut dire que du côté des sites de paris sportifs en ligne, c'est une catastrophe qui n'est pas encore industrielle, mais pas loin.
Aujourd'hui, les grands Championnats, les Coupes d'Europe de football, le tennis et la NBA sont à l'arrêt, ce qui représente 90% des paris quotidiens en matière de sport. Et c'est en plus les compétions des sports les plus prisées par les parieurs en ligne. Un bookmaker français, dont nous tairons le nom, nous a parlé de chiffres. Ils sont mauvais et le montant des mises est en chute libre. Pourtant, les paris ne sont pas tombés aussi bas que les spécialistes les pensaient grâce à une réorientation des parieurs vers des championnats mineurs.
En bref, tout ce que nous vous déconseillons dans notre guide des paris sportifs : parier pour parier, sans stratégie, sans connaître parfaitement le sport, c'est une super idée pour perdre tous vos gains empochés jusque là. Par contre, c'est une bénédiction pour le bookmaker qui nous a listé les cinq championnats qui ont reçu le plus de mises la semaine d'avant le confinement.
Pourtant, on sait que l'acalmie dans cette tempête sera de courte durée, car partout dans le monde, on évoque des suspensions de compétitions. Avec une progression de 20% l'année dernière et une croissance régulière depuis 10 ans, l'année 2020 va demander à nos bookmakers français de taper dans ses réserves, même si ce qui est perdu aujourd'hui pourra être rattrapé au moment où la compétition se jouera. Le manque à gagner sera énormé pour les compétitions qui seront annulées.
Les médias sportifs sont privés d'information. On sait qu'ils ont un talent rare pour brasser du vent, mais il n'y a même plus de vent. Le grand quotidien national sportif, dont nous tairons le nom, en est rendu à ne parler que des conséquences du coronavirus tout en faisant une liste douteuse des sportifs infectés par le Covid-19. La force du papier, c'est qu'on peut écrire des pages même sur le vide. La presse papier, Internet et radio peuvent parler de l'histoire du sport, revenir sur différents événements, prendre le temps d'analyser.. Au lieu de commenter l'instant présent en nous promettant qu'on peut enfin tirer des leçons empiriques qui seront contredites lors du prochain match, les journalistes sportifs peuvent enfin prendre du recul.. Et on entend enfin " ce n'est que du foot aprés tout"...
Le plus difficile, c'est pour ceux qui vivent de l'image et en plus d'une image qu'ils ont payé une fortune. Les droits TV sont devenus colossaux et en un claquement de doigts, les diffuseurs n'ont plus rien à diffuser... Les chaînes sportives ne peuvent pas non plus couper l'antenne en attendant des jours meilleurs, car aujourd'hui, les abonnés ne sont pas liés. En France, les chaînes sportives ne sont pas rentables. Bein Sport est à plusieurs milliards de dettes. Elle existe encore, car elle appartient au Qatar qui renfloue sans s'occuper de la concurrence déloyale que cela induit.. RMC sport a perdu des dizaines de millions et devraient s'éteindre petit à petit alors qu'elle vient de perdre les droits de la Ligue des Champions. C+ s'en sort plutot bien avec une stratégie qui n'est pas unqiuement basée sur le sport. Autant dire qu'il faut du génie pour essayer de limiter les pertes. On joue sur la nostalgie avec la retransmission de la Coupe du Monde de football 2018, l'occasion, peut-être, pour certains de se rendre compte du vrai niveau des Bleus. La retransmission des matchs est une solution envisagée. Le souci, c'est que cela concerne une petite partie d'ultra passionné capable de regarder un match pour la technique, la beauté ou la nostalgie. Les chaînes de sport vivent surtout d'images jetables. Les émissions de spécialistes tournent en boucle et c'est l'occasion de voir comme à jouer les oracles, ils peuvent raconter n'importe quoi.
La question est de savoir combien de temps le sport sera suspendu... En plus, la crainte est de voir des compétitions s'ouvrir, mais à huis clos. L'intimiste n'est pas du tout télévisuel. La crainte est de voir le nombre d'abonnés fondre avant le retour de la saison prochaine. Les chaînes déjà en difficultés pourraient disparaître, alors que le tout nouveau ayant droit, Mediapro, annonce conserver le même calendrier pour sa nouvelle chaîne.
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