La relève du rugby tricolore a frappé un grand coup face au pays de Galles en se qualifiant avec la manière. Cette cinquième et dernière journée du tournoi des 6 Nations U20 qui se tenait à Oyonnax fut l’occasion de voir de belles promesses ainsi que des confirmations. Retour plus en détail sur cette dernière journée haute en couleur du Tournoi des 6 nations.
Les U20 français en démonstration
Les jeunes pousses du rugby français ne se sont pas contentés du minimum syndical en clôture de ce Tournoi des 6 nations. Bien au contraire, les tricolores, emmenés par leur capitaine Émilien Gailleton se sont même permis de surclasser l’adversaire du jour, en l'occurrence, le pays de Galles. En effet, avec un score final de 67 à 17 et 11 essais à 2, le résultat est sans appel. Les U20 français ont dominé de la tête et des épaules grâce notamment à un quadruplé de l’arrière évoluant au Provence Rugby, Léo Drouet. Il convient néanmoins de préciser que si le score est sans appel, c’est tout particulièrement en première période que les U20 ont fait le plus de mal à cette équipe galloise avec un score de 34 à 3 à la mi-temps. Au retour des vestiaires, l’équipe de France se montre moins dominante et le Pays de Galles semble revenir avec de nouvelles intentions. Mais c’est finalement sans trembler outre mesure que les U20 valident mathématiquement une précieuse deuxième place dans ce Tournoi des 6 nations. Ils terminent donc juste derrière l’Irlande avec 21 points au compteur.
Une deuxième place frustrante
Si la deuxième place était déjà mathématiquement acquise avant la rencontre du fait du résultat du match entre l’Irlande et l’Angleterre, il n’en reste pas moins quelques enseignements à en tirer. Le premier, plutôt positif, et que cette équipe de France des U20 a, comme on dit, fait le boulot. Dans une telle configuration, la tentation de lever le pied peut être grande pour certains joueurs, il n’en a rien été, bien au contraire, la manière était même au rendez-vous. Un autre enseignement, partagé par le capitaine des U20 Émilien Gailleton, est que si cette équipe, malgré toutes ses qualités intrinsèques, n'a pas fini première, c'est qu’il a manqué des choses. La première d’entre elles n’est autre que l’expérience. C’est aussi comme ça que le capitaine tricolore explique ses deux petits points d’écart avec l’Irlande faisant cruellement défaut, en soulignant que l’équipe compte en son sein beaucoup de joueurs nés en 2004, une différence tout sauf anodine à ce niveau. Celui-ci termine néanmoins sur une note d’espoir, soulignant que ce type de déception est aussi celle qui permet à un groupe de jeunes joueurs de grandir. C’est aussi sans doute la meilleure manière de préparer la Coupe du monde arrivant à grands pas. Une échéance déjà dans toutes les têtes, comme l’admet volontiers Émilien Gailleton.
