La Suisse vient de se doter d'une nouvelle loi sur les jeux d’argent en ligne le 10 juin dernier. Et autant vous dire que la votation va révolutionner le monde du jeu en ligne en Suisse qui passe d'un modèle libéral pour les jeux d’argent à une certain repli sur soi-même. C'est un peu l'esprit dominant du moment en Suisse et ailleurs en Europe avec un repli sur soi comme dernière planche de salut avec des nations bousculées par le développement d'internet. La Suisse est souvent considérée comme la démocratie la plus parfaite avec des votations régulières. Et sur ce vote, c'est un raz de marée avec 75 % de vote pour l'interdiction de l’accès aux sites internet de jeux d’argent basés à l’étranger et l’autorisation uniquement de ceux enregistrés légalement en Suisse. En fait, c'est un copier/coller, plus ou moins collé, de la législation française avec l'Autorité de Régulation des jeux d’argent ou de la loi Belge sur les jeux d’argent. Quite à ce que beaucoup d'argent se gagne ou se perde, autant que ça reste à la maison!
250 millions de Francs suisses par an ou le retour des mythes des majors
En fait, ne nous leurrons pas chers helvètes, tout cela est une histoire de gros sous. Les experts estiment que cette loi rapporterait 250 millions de Franc suisse par an à l’État Fédéral. Comment est calculé ce chiffre ? Les spécialistes estiment que les joueurs suisses jouent 250 millions de Francs suisse sur les casinos étrangers. Donc si les casinos étrangers sont bloqués et bien les joueurs migreront vers les casinos suisses. Cette logique rappelle celle des majors dans les années 2000. On retrouve le principe des majors qui ont essayé de combattre les sites de peer to peer, puis de streaming et autres news group. Les majors ont essayé de faire croire que si un « pirate » qui consomme une œuvre, n'avait pas la possibilité de la trouver illégalement en ligne, il irait l'acheter. Ici le parlement suisse a fait croire que si les joueurs de casino en ligne ne pouvaient plus aller dans les casinos étrangers, ils iraient d'eux-même sur des casinos suisse en ligne, des bookmakers suisses et des salles de poker en ligne. Évidemment, cela ne fonctionne pas comme cela avec le net. Les défenseurs de la liberté de la toile sont montés au créneau en arguant que cette « censure était un dangereux précédent ». Les défenseurs de la loi ont expliqué que c’était une question de santé publique. Cette loi doit permettre de lutter plus efficacement contre l'addiction aux jeux. Les casinos en ligne, les sites de paris sportifs et les salles de poker en ligne disposent tous d'un programme de protection des joueurs. 1,15 million des Suisses jouent régulièrement, ce qui représente près de 17% de la population de plus de 15 ans. L’étude dénombre 76 000 joueurs excessif parmi eux. Le coût de ses addictions au jeux d'argent en ligne serait estimé entre 551 et 648 millions de francs suisse. Toutes les licences de jeux du Curaçao à Malte en passant par l'UK ou celle de la France avec l'ARJEL imposent un programme de protection des joueurs. Il est possible de limiter automatiquement ses gains et ses mises. Le service client de ces salles de jeux en ligne doivent orienter les joueurs au comportement addictif qu'il détecte vers des spécialistes de l'addiction. C'est une condition sine qua non pour obtenir les fameuses licences.
L’argument du parlement suisse tombe donc à l'eau, mais il a pourtant été décisif.
Tous les jeux d'argent, qu'ils soient virtuels ou non, seront taxés en 2019. Les salles de jeux en ligne qui sont situées à l’extérieur de la Suisse seront priées d'interdire l’accès à leurs jeux de casino à toutes les IP venant de Suisse. Si elles ne le font pas, les salles de jeux détectées seront black listés et les fournisseurs d'internet devraient automatiquement rediriger les joueurs vers une page d'explication. L'objectif est donc de drainer tous les joueurs vers l'un des
21 casinos suisses qui pourront proposer l'ensemble des jeux de casino que vous connaissez bien comme les jeux de tables et les machines à sous en ligne. Les loteries officielles suisses proposent quant à elles aussi des paris sportifs en ligne. Pour les joueurs qui iraient sur les casinos étrangers aucune sanction n'est pour l'instant prévue.
Cette loi peut vous mettre en difficulté si vous avez déjà un compte sur un casino étranger. Évidemment, elle ne va pas se mettre en place du jour ou lendemain. Le temps de faire une liste des casinos black listés, il faudra déjà vérifier les centaines de casinos en ligne. Pour savoir si vous pouvez jouer ou pas sur un casino étranger, il faut donc aller sur le casino en question. Si vous avez automatiquement un message qui vous explique que vous n'êtes pas acceptés du fait de la législation locale, vous pouvez oublier ce casino. Si ce n'est pas le cas, faites un tour dans la page règlement pour être certains que votre nationalité ne soit pas un problème. L
'utilisation d'un VPN permet d’éviter ce genre de problème. Puisque vous êtes victime de votre ip suisse, vous pourrez choir une IP moins contraignante ; Nous vous conseillons une IP anglaise qui permet profiter de la législation anglaise qui est plus libérale et vous permettra de jouer dans la plupart des casinos en ligne.
Notre avis sur la nouvelle loi 2019 suisse sur les casinos en ligne
Et bien, cette loi avantage les casinos suisses et désavantage les joueurs qui perdent en choix et donc en qualité. C'est la concurrence qui a permis au Igaming de développer une offre saine. Nous savons très bien que le Net est global et que les lois locales souffrent des possibilités offertes par la technologies. Nous vous proposerons donc des casinos en ligne légaux en Suisse dès que nous en aurons l’occasion. N’hésitez donc pas à nous faire part de vos préférences et des vos salles de jeux et bookmakers préférés en Suisse !
