Nouveau le casino du Tréport accepte les cryptomonnaies !

Depuis le début de l’année 2025, le casino du Tréport, rattaché au groupe Joa, a franchi un cap symbolique en devenant le premier établissement physique en France à accepter les paiements en cryptomonnaies. Cette décision, encore peu utilisée par les joueurs, s’inscrit dans une démarche d’innovation qui préfigure les mutations à venir dans l’univers des casinos traditionnels. Alors que les crypto-casinos en ligne séduisent déjà une large clientèle dans le monde, l’initiative du Tréport reflète une volonté d’anticiper les besoins des nouvelles générations de joueurs tout en respectant le cadre réglementaire strict imposé par l’État.

Une initiative pionnière dans les casinos physiques français

Depuis janvier 2025, le casino du Tréport, géré par le groupe Joa, propose à ses clients de régler leurs mises en cryptomonnaies. Si aucun joueur n’a encore utilisé cette méthode selon Marion Prouveur, chargée de promotion, l’été pourrait changer la donne, les touristes ayant déjà manifesté leur intérêt l’an dernier. Joa ne cherche pas une révolution immédiate mais anticipe l’évolution des usages en intégrant des moyens de paiement numériques.

Ce projet s’inscrit dans une volonté d’innovation et vise à séduire une clientèle plus jeune et internationale, déjà familière des cryptos. Le casino s’est associé à Lyzi, une fintech française spécialisée dans le paiement en cryptomonnaies. Ce partenariat permet de convertir les devises numériques en euros tout en assurant le respect des obligations réglementaires, notamment sur la vérification d’identité et la lutte contre le blanchiment d’argent.

Un protocole réglementaire strict pour intégrer les cryptomonnaies

L’univers des jeux d’argent est l’un des plus régulés en France. Pour pouvoir autoriser l’usage des cryptomonnaies, le groupe Joa a dû se soumettre à une procédure rigoureuse auprès du service central des courses et jeux, organisme dépendant du ministère de l’Intérieur. Ce processus visait avant tout à garantir la sécurité des transactions et à éviter tout risque de blanchiment d’argent.

Un des enjeux principaux consistait à pouvoir identifier avec précision les détenteurs de cryptomonnaies. Contrairement aux idées reçues, les technologies blockchain ne sont pas forcément synonymes d’anonymat total. Des outils existent pour assurer la transparence des flux financiers. En s’associant à Lyzi, Joa bénéficie d’un écosystème technologique conforme aux exigences françaises.

Cette démarche encadrée rassure les autorités et démontre qu’un casino crypto-friendly peut tout à fait s’inscrire dans le cadre légal actuel. Elle ouvre également la voie à d’autres établissements qui souhaiteraient, à terme, suivre l’exemple du Tréport.

Les crypto-casinos en ligne séduisent une clientèle mondiale

Si les casinos terrestres commencent tout juste à intégrer les cryptomonnaies, les plateformes en ligne les exploitent déjà pleinement. Le succès des crypto-casinos à l’international repose sur plusieurs avantages clés : rapidité des transactions, frais réduits, anonymat relatif et accès facilité pour les joueurs non bancarisés ou résidant dans des pays aux régulations strictes.

Des opérateurs comme Stake, Bitcasino ou BC.Game proposent une large variété de jeux accessibles avec du Bitcoin, de l’Ethereum ou d’autres cryptos. Ces sites attirent des milliers de joueurs quotidiens, séduits par la souplesse de ces systèmes. La majorité de ces utilisateurs ont entre 25 et 40 ans, et recherchent des expériences de jeu fluides, instantanées, et plus libres que celles proposées par les circuits traditionnels.

Cette tendance influence indirectement le marché francophone. Même si les régulations en France limitent encore fortement l’usage des cryptomonnaies dans le secteur des jeux, les joueurs français sont nombreux à se tourner vers des plateformes étrangères, parfois au mépris des risques liés à la sécurité ou à l’absence de support client local.

Vers un avenir plus connecté pour les casinos physiques

L’adoption des cryptomonnaies par le casino du Tréport marque une étape importante dans la modernisation du secteur des jeux d’argent. Loin d’être un simple effet de mode, cette évolution répond à des transformations plus larges dans les habitudes de consommation et dans les attentes des clients. Aujourd’hui, la digitalisation n’est plus une option mais une nécessité pour les établissements qui souhaitent rester compétitifs.

En s’adaptant à cette nouvelle réalité, Joa anticipe les mutations à venir et renforce son positionnement auprès d’une clientèle plus jeune, plus connectée, et souvent déjà familiarisée avec les paiements numériques. La transition sera progressive mais les bases sont posées. D’autres casinos français pourraient emboîter le pas, à condition de respecter les exigences réglementaires.

Dans le contexte du marché francophone, cette évolution pourrait aussi contribuer à réduire l’écart entre l’offre nationale et les plateformes étrangères. En intégrant progressivement les cryptos, les casinos français regagnent en attractivité et offrent des alternatives plus sûres aux joueurs locaux.

Les cryptomonnaies bousculent l’univers du jeu en France

Le casino du Tréport illustre parfaitement comment les établissements français peuvent intégrer des innovations tout en restant en conformité avec les règles en vigueur. Ce projet pilote offre une base solide pour imaginer un avenir où les crypto-transactions deviendraient monnaie courante dans les casinos physiques. L’approche prudente mais ambitieuse du groupe Joa pourrait inspirer d’autres acteurs du marché.

Parallèlement, le paysage évolue rapidement : d’autres groupes majeurs s’intéressent de près à l’intégration des cryptomonnaies dans leurs établissements. Ce tournant marque une nouvelle ère pour les casinos français, à l’image du Groupe Partouche qui a récemment annoncé l’introduction du paiement en cryptos dans plusieurs de ses lieux emblématiques. Cette initiative pourrait bien accélérer l’adoption généralisée de la blockchain dans l’univers des jeux d’argent.